Cahier d'un retour du Sénégal

Le mois dernier, j'ai eu la chance d'animer un stage Carnet de Voyage pendant 10 jours au Sénégal. Vous avez été nombreux à vouloir en savoir plus. Pourquoi ? Avec qui ? Dans quel cadre ? Où ? Comment ? Je vais essayer de répondre à toutes vos questions !

C'est lors du festival Périples & Compagnie, à Mâcon, que j'ai rencontré pour la première fois Benjamin Jaÿr, de l'association IEFR (Il était une Fois une Rencontre). Benjamin récoltait alors des fonds pour envoyer une ambulance à Kabadio, un petit village de brousse au nord de la Casamance, à la frontière de la Gambie.

Benjamin se rend régulièrement là-bas depuis 20 ans. Il a monté une ferme qui est aussi un lieu de vie : Bindoula (qui signifie "place de la rencontre" en mandingue). Depuis plusieurs années, il organise des formations de permaculture qui visent l'auto-suffisance alimentaire, afin de permettre aux jeunes de rester au village et, par leur travail et leur savoir-faire, de nourrir leurs familles.

Cette année, au moment du festival international culturel et environnemental de Kabadio, Benjamin organisait un nouveau stage de permaculture, et m'a proposé de venir animer un stage Carnet de Voyage en parallèle.

Du coup, nous étions plutôt nombreux ;-)

photo © Adrien Scat

L'idée était que chaque participant français parrainait un sénégalais en amenant en double du matériel de dessin et d'aquarelle.

Je ne pourrais pas tout dire, car c'était dense, mais je vais essayer de vous raconter !

Les apprentis dessinateurs

Certains n'avaient jamais dessiné, mais tous se sont pris au jeu. Ce que nous n'avions pas prévu, c'est que plus les gens nous voyaient faire, plus ils voulaient essayer, et nous nous sommes vite retrouvés en manque de crayons et de papier...

La vie quotidienne

On était logés non loin du centre du village, à la ferme de Bindoula, dans des cases aux toits en feuilles, avec un trou dans le mur en guise de fenêtre. La douche ? Un seau d'eau froide (comme il fait chaud, ce n'est pas bien gênant). Les repas se prennent à même le sol, sur des nattes. On mange tous dans un grand plat commun, en général des recettes traditionnelles à base de riz (mafé, thiéboudienne)... en début d'après-midi, on fait la sieste ; et le soir, on se retrouve autour du feu.

Des paysages à couper le souffle

Pendant 10 jours, nous avons parcouru à pieds les sentiers autour de Kabadio, et parfois, en montant à 40 dans un camion, le village de pêcheurs de Kafountine.

On passe des paysages de brousse avec baobabs et palmiers à la mangrove bordée de palétuviers, puis, en équilibre sur des ponts improbables, aux immenses plages désertes de l'océan et aux ports grouillant de vie, de pêcheurs et de pirogues colorées.

Des moissons de sourires

Mais surtout, ce qui m'a marqué, ce sont les rencontres. Pas de masques ici, on serre la main à tout le monde, on sourit et on discute. Les enfants se pressent autour de nous pour être pris en photo ; les yeux brillent ; femmes sont si belles avec leurs vêtements colorés qu'on ne se lasse pas de les regarder...

Poursuivre l'aventure

Le carnet de voyage est là pour fixer les instants, mais aussi pour y revenir. En feuilletant mon carnet, des odeurs, des sons, des voix se rappellent à moi. Ça y est, j'ai fini de scanner toutes mes pages, j'en ai mis quelques unes en ligne, dans l'onglet "carnets" de mon site : http://www.mariebobin.net/carnets/senegal

N'hésitez pas à le parcourir et à laisser un commentaire pour me dire s'il vous a plu !

et pour voir le carnet en vrai ?

Je promène le carnet original avec moi lors de mes tournées de concerts dessinés.

Aussi, n'hésitez pas à venir me trouver à la fin du concert pour pouvoir le feuilleter en vrai ! Les prochains concerts sont dans la région Rhône-Alpes :

- samedi 2 avril à 18h30 à Saoû (26) chez l'habitant (réservations au 06 86 13 62 02)

- dimanche 3 avril à 17h30 à Valence (26) au Cause Toujours

- samedi 9 avril à 20h30 à Lyon pour le Festival On The Green Road, à la Maison de l'Environnement

Au plaisir de vous croiser pour en discuter de vive voix !